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Sophie Forte
Amour

Chagrin d’amour 2

10/06/2019
Paris, France

J’ai arrêter les antidépresseurs. J’étais à bout de force, à bout de souffle, à bout de tout: je me suis retrouvée à l’hôpital avec une pneumonie carabinée.

Je suis comédienne. A peine sortie de l’hôpital en juillet j’ai dû filer en Avignon, pour le festival, où je jouais une pièce tous les jours. Je pleurai avant d’entrer en scène, je pleurai en sortant de scène, je pleurais dans la rue… J’ai eu la chance que beaucoup de gens fassent preuve d’empathie et de bienveillance. Pendant cette période horrible j’ai découvert des personnes merveilleuses beaucoup plus proches de moi que je ne le croyais, et qui me connaissaient assez bien pour pouvoir m’aider; de belles âmes qui s’entendent bien avec la mienne avec qui j’ai tissé des liens très fort. Parmi elles, mon amie Virginie Lemoine qui a réagi avec un réel enthousiasme -sans doute à la hauteur de mon état lamentable- lorsque j’ai émis l’idée que, peut-être, ce chagrin pourrait faire l’objet d’un prochain spectacle.

C’était la première perspective qui me faisait un peu de bien depuis Noêl. Je me suis mise à écrire, toujours en pleurant beaucoup. j’ai rencontré un comédien extraordinaire dont j’ai su tout de suite qu’il serait un « chagrin » parfait, sur scène: un beau mec, tellement doux et séduisant qu’on a envie qu’il vous prenne dans ses bras et qu’il ne s’en aille jamais. Je sentais qu’il y avait ce danger là dans ce que j’étais en train de vivre: mon chagrin, ma douleur avaient pris la pace de la joie et de l’amour, et je m’y étais habituée. Je les connaissais, je vivais avec eux jour et nuit, et aussi hideux soient-ils, il n’était pas impossible que quelque chose en moi n’ait pas envie qu’ils partent. j’ ai commencé à voir les choses un peu différemment.