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Sophie Forte
Amour

Chagrin d’amour 1

06/10/2019
Paris, France

Une nuit, la veille de Noël, mon mari m’a annoncé qu’il était amoureux d’une autre femme. Ça m’a foudroyée. Nous avons deux enfants, nous vivions et bossions ensemble depuis quinze ans, et je ne m’étais rendu compte de rien. Au petit matin, après une discussion atroce et déchirante, je l’ai foutu dehors et je me suis retrouvée face à mon chagrin. Ce n’était pas le premier de ma vie, mais j’ai vite compris qu’il serait plus puissant que les autres: un gros chagrin de haute catégorie, qui embarque tout sur son passage et dont on se dit qu’on ne va pas s’en sortir. Du tout.

Ce qui est terrible avec le chagrin, c’est qu’on croit que ça ne va jamais s’arrêter. Ça plombe tout, le passé, le présent, l’avenir.

Une solitude sans fond qui fait croire qu’on va mourir, sauf qu’on ne meurt pas. Une sorte de fin sans fin.

Je suis tombée, tombée. Je suis passée par toutes les phases, haine, jalousie, vengeance… des semaines à essayer de comprendre le pourquoi du comment. J’ai brûlé d’espoir qu’il revienne, persuadée que son retour était mon unique planche de salut, et de désespoir que plus rien ne soit possible, jamais. J’ai cru que ça y était, j’allais mieux, avant de retomber encore un peu plus bas…

Mon chagrin était devenu une obsession qui me dévorait le cerveau. Je ne dormais presque plus.

j’ai essayé l’EMDR, l’hypnose, la kinésiologie, et puis les plantes, les huiles essentielles… Et même les antidépresseurs, qui ont failli avoir ma peau: je dormais enfin, mais tout le temps complètement absente de moi. Et la seule chose que je voulais, c’était mourir…